Etape 38 - Ruta Reserva Acaime - Sur les collines des palmiers de cire

Samedi 10 novembre 2018. La vision dantesque des montagnes andines, des palmiers de cire qui les escaladent, des bosquets, des prairies et des mille et une nuances de vert est absolument éblouissante.

On est si haut que l'on passe parfois au-dessus de la brume piégée au fond de la vallée de la Cocora***. Des paquets de nuages tentent bien de remonter mais sont piégés par les hautes pressions qui retiennent dans le caisson les températures les plus basses.

Admirer ces paquets de nuages qui tentent d'escalader les flancs de la colline procure une sensation unique. Au contact de cet environnement, on comprend toute la complexité de cet écosystème unique au monde où les différences de températures sont marquées par les formations de nuages de brume.

Après cette ascension étonnante, on revient sur le chemin principal aménagé entre les différentes propriétés privées parfois matérialisées par des fils de fer barbelés, et d'autres fois par de simples piquets de bois.

Sur le chemin, il faut aussi savoir laisser la place aux nombreux cavaliers qui s'engagent sur le sentier à dos de cheval ou de mule. Et parfois, il s'agit d'un simple paysan du coin qui revient de la ville pour ramener des provisions à la finca.

Ces étonnants équipages me rappellent ceux que j'ai pu voir au Népal... En moins impressionnant bien sûr. Les mules ne sont pas des yacks... Mais le principe est le même: utiliser la force animal pour monter les provisions aux diverses habitations de la montagne.

Sur le chemin, le cavalier nous salue puis s'éloigne aussi tranquillement qu'il nous était apparu.

Un dernier pan de colline hérissé des silhouettes longilignes des palmiers de cire surgit encore une fois de la brume. Ce sera le dernier de la montée.

Nous allons bientôt pénétrer dans une épaisse forêt aux allures de jungle tropicale. Quel paysage étonnant !